• 30 août 2024

La créativité et l’innovation ont le pouvoir de transformer positivement le monde. C’est pourquoi la formation et le rayonnement de la nouvelle génération de concepteurs et conceptrices canadien·nes sont si importants.

Cette année encore, nous avons eu le plaisir de remettre sept bourses d’études à des universitaires du Québec et de l’Ontario, dont six accompagnées d’une offre de stage avec notre équipe.

Découvrez les récipiendaires de nos bourses d’études 2023-2024, qui ont su nous inspirer par l’excellence de leurs projets en matière de conception, d’intégration urbaine, d’inclusion et de développement durable – des éléments moteurs de notre approche NET POSITIF.

Université de Montréal

  • Sous le même toit – Sarah Khenfir et Audrey-Solène Kwa Mbette, baccalauréat en architecture

« Sous le même toit » est une initiative ambitieuse qui propose de revaloriser l’ancienne fourrière municipale d’Ahuntsic-Cartierville en un écoquartier collaboratif. Le concept se distingue par son approche architecturale qui unifie les différentes fonctions commerciales, institutionnelles et communautaires du site dans un même bloc rectangulaire. Une ferme de toit triangulaire vient couronner celui-ci, assurant une relation cohérente entre l’intérieur et l’extérieur, le nouveau et l’existant. Réaménageant les principaux axes routiers pour favoriser les déplacements à vélo, à pied et en transport en commun, le projet excelle dans l’intégration de stratégies passives et bioclimatiques comme la récupération de l’eau de pluie, la ventilation naturelle et la géothermie. Sur le plan paysager, un réseau de verdure s’étend jusqu’à la trame verte, illustrant l’engagement du projet à transformer durablement la ville.

  • Boîte à bloc – Marie-Laurence Blanchard (en collaboration avec Florence Castonguay et Béatrice Girard), baccalauréat en architecture de paysage

S’inspirant des bâtiments colorés et de la personnalité artistique du Plateau Mont-Royal, « Boîte à bloc » fait de la Place Gérald-Godin un espace public qui stimule l’imaginaire des petits et grands. Le concept d’aménagement reprend l’idée des blocs sensoriels pour susciter un retour à l’enfance et laisser place au jeu. L’intégration de zones végétalisées sinueuses et immersives, l’alternance d’espaces clos et ouverts, l’implantation d’une trame lumineuse, le mobilier modulable aux couleurs vives et aux formes géométriques… Tous ces éléments participent à créer un environnement ludique qui rehausse la qualité de vie du quartier. À cela s’ajoutent des solutions paysagères durables comme des fosses de biorétention, pour une saine gestion des eaux pluviales, des espèces indigènes qui soutiennent la biodiversité et une stratégie végétale quatre saisons.

  • Au fil de l’escalier – Marianne Tremblay, baccalauréat en design d’intérieur

Le projet « Au fil de l’escalier » consiste en une maison conçue pour les étudiant·es des arts de la scène. Son escalier central agit comme métaphore architecturale qui relie les différents paliers, chacun représentant une étape distincte du processus créatif. Une palette de couleurs a été soigneusement choisie pour chaque étage afin de souligner leur singularité : des teintes apaisantes pour les zones dédiées à la réflexion, la recherche et l’écriture, et des nuances plus vibrantes pour les espaces consacrés à la création et la pratique artistique. L’aménagement prévoit aussi une salle de spectacle au sous-sol et une scène extérieure, favorisant les échanges avec la communauté. À la fois durable, fonctionnel et inspirant, le concept proposé s’appuie sur les critères WELL pour enrichir la qualité de vie des occupants.

  • Équilibre en douceur – Mélanie Desjardins-Labelle, baccalauréat en design d’intérieur

Conçu pour une famille active de quatre personnes, ce projet transforme un duplex typique du quartier Rosemont-La Petite-Patrie, à Montréal, pour l’adapter à la nouvelle réalité du télétravail. Il comprend un bureau principal à l’étage supérieur, accessible depuis la rue, et une variété d’aires de travail informelles convenant aux besoins évolutifs des adultes et des enfants. Soigneusement articulée, l’organisation spatiale assure un équilibre de vie harmonieux, utilisant les colonnes architecturales existantes pour créer une séparation claire entre les fonctions professionnelles et les espaces résidentiels. De larges portes coulissantes vitrées donnant sur une cour anglaise renforcent le lien entre l’intérieur et l’extérieur. L’association de matériaux doux et naturels, combinés à l’abondante luminosité naturelle, crée une atmosphère accueillante et apaisante tant pour la famille que la clientèle de la mère, nutritionniste sportive.

  • Les ateliers sous l’autoroute – Laetitia Bégin-Houde, maîtrise en architecture

Dans un contexte complexe de crise migratoire, le projet « Les ateliers sous l’autoroute » invite à penser le travail comme structure d’accueil et d’hospitalité, en proposant des ateliers de fabrication sous l’autoroute métropolitaine dans le quartier Saint-Michel. Plus largement, il interroge l’impact des infrastructures de transports délaissées sur les dynamiques urbaines, et offre des pistes de réflexion sur la manière de leur redonner vie pour en faire des lieux communautaires à part entière. Ces espaces ainsi revalorisés en café, en ateliers et en salles de classe ne sont plus perçus comme des objets désuets appartenant à la ville passée, mais comme de nouveaux repères pour le quartier, et des vecteurs de réappropriation et de (re)prise de pouvoir pour les migrants.    

Université du Québec à Montréal

  • Nexus Nourricier – Manuèle Cayouette, Anthony Corriveau, Ditona Moussavou et Majorie Agnès, Baccalauréat en design de l’environnement, spécialisation design urbain

Le projet urbain « Nexus Nourricier » imagine la revitalisation du cœur du quartier Sainte-Marie, à Montréal, sous la forme d’un îlot à échelle humaine offrant des opportunités d’emploi, de production alimentaire, de commerce et de loisir. À travers les diverses interventions proposées, l’équipe souhaitait pallier plusieurs problèmes socio-économiques rencontrés dans le secteur tout en honorant son passé ouvrier. Le concept propose entre autres de favoriser l’accès à des aliments sains en transformant une ancienne usine de cigarettes en ferme hydroponique, et de répondre aux besoins des plus vulnérables en matière de logement avec des logements familiaux et traversants. Il prévoit également la création d’un réseau d’espaces verts et publics appropriables pour renforcer l’identité communautaire.

Université Laval

  • Place à l’échange – Noémie Ouellet, maîtrise en architecture

« Place à l’échange » s’inspire des principes des théories de la lenteur, telles que les Cittàslow, de la ville à échelle humaine de Jan Gehl et de la ville du quart d’heure de Carlos Moreno pour repenser la conception des seuils de mobilité. Combinant recherche théorique et réflexion conceptuelle, la proposition transforme les pôles d’échanges comme celui D’Estimauville, à Québec, en environnements multifonctionnels investis par la communauté et les voyageurs. À travers une pluralité d’opportunités d’investissement social et communautaire (espaces de diffusion culturelle, de rencontre, de détente et de services), elle fait du temps passé dans ces lieux une expérience significative à part entière, plutôt qu’une contrainte ou un interstice.

Université de Toronto

  • Izzy Mink, maîtrise en architecture de paysage

Récipiendaire de la bourse d’études FAPC-Lemay, Izzy explore de nouvelles voies créatives en architecture de paysage qui encouragent l’inclusion sociale tout en favorisant la gestion de l’environnement. Dans son studio comme dans ses séminaires, elle fait preuve d’un talent exceptionnel pour le dessin et la conception, de capacités de recherche et de rédaction, et d’une connaissance approfondie des végétaux. Mentore diplômée pour le programme d’été destiné aux jeunes autochtones, elle a joué un rôle déterminant dans l’élaboration et la mise en œuvre du programme d’études, ainsi que dans le mentorat d’élèves autochtones du secondaire. De plus, elle s’implique activement au sein de l’organisation des diplômé·es de la faculté Daniels, démontrant un esprit de leadership et un grand dévouement à l’égard de ses pairs.

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Nous tenons également à souligner le travail exceptionnel des finissant·es en technologie de l’architecture du Cégep Lévis-Lauzon présenté lors du vernissage de fin d’études, dont nous sommes fièrement commanditaires. Leurs idées et leur souci du détail nous ont vraiment inspirés.

Bravo à tous les participants et participantes! Nous avons hâte de voir comment votre créativité façonnera l’avenir du design au Canada.

 

Bannière : « Sous le même toit » – Sarah Khenfir et Audrey-Solène Kwa Mbette, baccalauréat en architecture