• 26 novembre 2020

Cet article évoque l’un des premiers projets de Lemay : un nouveau type d’église issu d’une époque marquante.

Le Québec était à l’aube de la Révolution tranquille et d’Expo 67 lorsque l’église Saint-Jean-Baptiste de La Salle a mandaté Lemay pour concevoir un nouveau bâtiment d’allure plus contemporaine en 1961.

Georges Lemay et Claude Leclerc (cofondateurs de la firme qui allait devenir Lemay) étaient connus pour leur architecture audacieuse et moderniste. La conception de cette église dans l’est de l’île a donné lieu à une œuvre unique en son genre.

En exploitant la force inédite du béton, les concepteurs ont fusionné le volume du bâtiment et le clocher pour symboliser la place de plus en plus importante accordée à l’unité dans l’église, tout en concevant des espaces larges et accueillants pour refléter son évolution évangélique.

Le spectaculaire toit incurvé constituait alors un tournant majeur par rapport aux lignes traditionnellement droites des églises. Un nouveau système de panneaux de béton préfabriqués, posés sur des câbles de tension en acier avec des poutres latérales coulées sur place, a été mis à profit.

Enfin, dans ce qui allait devenir un fondement de l’approche distinctive de Lemay, l’équipe a eu l’idée originale de travailler en étroite collaboration avec une autre discipline du design pour développer le concept. Les architectes ont donc collaboré avec l’artiste Claude Théberge pour intégrer l’architecture et le design d’intérieur.

Le résultat a remporté un prix national d’architecture en 1967. Et bien que le nouveau bâtiment ne fût pas très populaire au départ, il est devenu un symbole concret de la renaissance de Montréal et de son ouverture sur le monde.

De nos jours, l’église conserve à peu près la même apparence, avec sa silhouette élancée qui ressemble étrangement à celle de la Tour de Montréal érigée durant la décennie suivante dans le Parc olympique situé à proximité. Selon vous, comment se compare-t-elle aux autres églises de la même période ?