• 8 mai 2025

Dans un nouvel épisode d’Histoires et croquis, l’architecte paysagiste Marie-Ève Parent partage sa vision du Parc du Monument irlandais de Montréal, un projet ambitieux qui transforme un site historiquement chargé, mais négligé, en un paysage vivant de souvenir, de résilience et d’accueil.

Au centre de la conception se trouve le Rocher noir, une pierre de 30 tonnes marquant la fosse commune de près de 6 000 immigrants irlandais morts du typhus en 1847. Pendant plus de 160 ans, le rocher est resté seul, entouré par la circulation, l’industrie et les infrastructures.
Aujourd’hui, il devient le cœur d’une agora commémorative, entouré de marches en terrasse, d’un bassin reflétant le ciel et d’un mur en acier Corten perforé de 6 000 croix celtiques.

Il ne s’agit pas d’un monument statique, mais d’un espace actif : un belvédère en forme de proue de navire regarde vers l’Irlande ; des fragments de paysage évoquent les baraquements où les survivants et survivantes ont séjourné ; et un pavillon-musée ancre le site dans un réseau de mémoire plus large qui s’étend de part et d’autre de l’Atlantique.

Conçu en étroite collaboration avec la Fondation du Monument irlandais de Montréal, le projet fait partie du circuit international du Great Famine Way et repositionne un site de perte en tant que seuil civique – visible depuis le REM, depuis le pont et depuis l’avenir.

Regardez l’épisode complet d’Histoires et croquis pour voir comment la conception donne lieu à un dialogue entre les générations.