Un aménagement qui donne un nouveau souffle au campus
Un campus universitaire est bien plus qu’un espace d’apprentissage. C’est un lieu d’échanges sociaux, intellectuels et idéologiques. Il est essentiel pour les étudiants et les professeurs d’avoir un endroit où se réunir, discuter, se reposer et réfléchir. Pour l’Université de Montréal, la plus grande université francophone d’Amérique du Nord, il était également important de promouvoir le respect de l’histoire et de l’environnement naturel.
La place de la Laurentienne est une porte d’entrée prestigieuse au campus de la montagne. Elle offre un espace multifonctionnel qui mise sur le bien-être des usagers et qui met en valeur un patrimoine bâti et naturel exceptionnel.
Ceinturée par des pavillons à valeur patrimoniale, la place de la Laurentienne a vu le jour en 1968 grâce à la conception remarquable de l’urbaniste Jean-Claude La Haye. Véritable lieu de convergence des étudiants, la place est le seul espace de rassemblement majeur sur le campus. Malheureusement, le passage du temps aura fait son œuvre en détériorant les aménagements du lieu.
Notre solution est un concept durable, axé sur le rôle de l’espace comme lieu de rassemblement et sur ses utilisateurs. Conçu en tenant compte des principes de développement durable et en respectant le patrimoine bâti et naturel du site, notre travail va au-delà de la réfection et de la modernisation des infrastructures. Il permet de restaurer le sens du lieu et de créer un environnement riche au cœur du campus.
Le motif hexagonal développé par La Haye a été mis en valeur par le déploiement d’un motif de pavage renforçant la géométrie signature de la place. La topographie du site a été entièrement revue en supprimant les différents paliers qui composaient jadis la place afin de la rendre accessible universellement. Afin d’augmenter le confort des usagers et le nombre de places assises de la place, une gamme de mobilier convivial et signature a été implantée. La mise en lumière de la place est assurée par l’introduction de luminaires poursuivant le langage élaboré par La Haye tout en s’assurant de minimiser les effets de pollution lumineuse.
Finalement, la canopée d’arbres a été bonifiée de plus de 25% assurant ainsi un couvert arborescent abondant sur la place. La superficie des surfaces végétales a été augmentée afin de réduire les effets d’îlot de chaleur et permettre la percolation des eaux de pluie. Les essences végétales choisies s’inspirent de la flore indigène que l’on retrouve sur le mont Royal.
Notre travail met ainsi en valeur la vision de La Haye tout en renforçant la relation que la place entretient avec la montagne afin de donner une nouvelle vie à cet espace essentiel et emblématique pour la communauté universitaire.
