• 7 juillet 2022

Des projets résidentiels aux espaces de travail, en passant par les bâtiments patrimoniaux reconvertis, l’empreinte écologique de notre environnement bâti et des matériaux qui le composent est au cœur des préoccupations mondiales actuelles. La réduction du carbone intrinsèque et la conception d’usines plus écologiques, comme celle de SOPREMA à Woodstock (Ontario), ne sont que quelques-unes des avenues qui s’offrent maintenant à nous pour influencer positivement notre environnement.

Située en périphérie de Woodstock, l’usine de SOPREMA, avec ses installations de pointe destinées à la fabrication de produits d’étanchéité, est la preuve qu’un bâtiment industriel peut être à la fois durable et convivial.

 

Le NET POSITIFMC et ses stratégies durables en filigrane

La conception écologique de l’usine répond aux exigences de la certification LEED et établit de nouvelles normes en matière de développement durable. S’inscrivant dans l’approche Net positif de Lemay, le projet vise à favoriser le bien-être des employés et de la communauté locale : sa portée dépasse donc le cadre habituel de la production et des équipements.

« Cette usine se distingue des autres parce qu’elle propose un environnement de qualité, tout en redéfinissant la notion même du bâtiment industriel », souligne Loïc Angot, directeur de discipline – Stratégies durables chez Lemay.

À la croisée de l’architecture et de l’architecture de paysage, et à la fine pointe de l’ingénierie, l’usine de SOPREMA est l’une des rares au pays, voire au monde, à avoir obtenu la certification LEED v4. Initialement conçue pour les lieux de travail, les espaces de vie et les bâtiments institutionnels, cette dernière est plus difficile à obtenir dans le cas des usines, qui, en raison de leur éloignement des grands centres urbains, ne peuvent respecter tous les critères LEED (accès à des services comme les transports en commun, par exemple).

De plus, pour obtenir des points LEED, les usines doivent réduire considérablement leur consommation d’énergie et d’eau. Elles doivent répondre aux toutes dernières exigences de la certification LEED en matière de gestion responsable des ressources et matériaux, calculée sur un cycle de vie de soixante ans. C’est pourquoi la certification de l’usine de SOPREMA représente une avancée majeure : toutes les équipes impliquées dans le projet, de la conception à la construction des installations, ont uni leurs efforts pour réduire au maximum l’empreinte carbone du bâtiment et de leurs activités. Leur souci du détail se reflète dans chaque élément de l’espace.

À l’extérieur, un toit blanc réfléchit les rayons du soleil et la chaleur, ce qui permet de réduire la consommation énergétique des systèmes de climatisation, tandis que des espaces verts et des aires de repos attendent les employés. À l’intérieur, de la ouate de cellulose recyclée a été utilisée en guise d’isolant – l’un des nombreux matériaux recyclés employés lors de la phase de construction. Par ailleurs, près de 80 % des déchets produits à cette étape ont été recyclés.

« En tant que concepteurs et architectes, nous savons ce qu’un bâtiment qui permet de faire des économies d’eau et d’énergie peut faire pour l’environnement, mais aussi pour la communauté », a expliqué Loïc Angot lors d’une discussion virtuelle sur la certification LEED de l’usine de SOPREMA.

Avec ses installations ouvertes sur le paysage, l’usine de Woodstock est à des kilomètres des usines traditionnelles : structures sommaires entourées d’asphalte et de béton. La transformation du site en espace vert rend celui-ci non seulement plus attrayant, mais aussi plus écologique, avec des retombées positives qui se traduisent notamment par la réduction des îlots de chaleur, la gestion des eaux de pluie, la conservation de la biodiversité locale et la mise en valeur du parc industriel environnant.

Des chiffres parlant

Pour satisfaire aux exigences de la certification LEED v4, il fallait procéder à une analyse du cycle de vie ou de l’empreinte carbone du bâtiment d’une superficie de 10 015 m2. Les résultats devaient tenir compte des matériaux de construction utilisés et être comparés à ceux d’un bâtiment de référence – un processus par lequel on ne passe habituellement pas dans le contexte des bâtiments industriels.

L’analyse du cycle de vie ratisse large, mettant en lumière la façon dont les matières premières et matériaux ont été extraits, produits, transportés et transformés ; de même que la quantité d’énergie nécessaire à la construction des installations et à la gestion des déchets produits en cours de route.

Par ce processus, SOPREMA a réduit de 12 % les émissions de carbone intrinsèque de son usine. L’entreprise a ainsi évité de rejeter 505 tonnes de carbone dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions générées par 153 véhicules. L’empreinte carbone et le potentiel de réchauffement climatique du bâtiment ont été réduits de 12 % par rapport au bâtiment de référence.

« Je suis fier que cette usine puisse montrer l’exemple en générant des retombées positives pour sa communauté et ses utilisateurs, ajoute Loïc Angot. Quand on atteint un tel seuil de performance, on inspire les autres à en faire plus ou tout autant. C’est ça, le développement durable : ce n’est pas seulement un but à atteindre, mais un projet qui se poursuit jusqu’à la fin de son cycle de vie. »

 

Apprenez-en davantage sur les stratégies durables du Net positifMC qui ont été adoptées pour concevoir l’usine de SOPREMA à Woodstock, et regardez la vidéo de la discussion virtuelle avec Jean-François Côté, directeur des affaires scientifiques et de la normalisation chez SOPREMA, Alexandre Bernard, directeur de projet chez Pomerleau, et Florent Bellini, directeur de l’usine de SOPREMA à Woodstock.