• 13 juillet 2022

Les lieux que nous créons peuvent non seulement améliorer les environnements naturels et bâtis qui nous entourent, mais aussi améliorer la vie des personnes qui les utilisent et créer de la valeur pour les communautés qui y sont liées. C’est pourquoi nous favorisons une approche de conception participative qui encourage l’implication des citoyens dans nos projets au sein d’une société responsable, équitable, inclusive et engagée.

La vie démocratique est au cœur de nos actions quotidiennes et de nos libertés. Les initiatives et les processus de participation du public – en particulier dans l’élaboration de projets – sont une force positive. Nos paroles et nos gestes peuvent avoir un impact direct sur les environnements bâtis qui nous entourent. En valorisant l’opinion des autres, nous pouvons rompre avec les approches autoritaires du passé en matière de conception.

Qu’est-ce que le design participatif et comment Lemay l’aborde-t-il ?

Les approches de design participatif font appel aux parties prenantes qui sont concernées ou intéressées par un projet ou un lieu lors du processus de conception.

Pour Lemay, il est essentiel de reconnaître l’influence que les participants peuvent avoir sur la conception d’un projet. Puisqu’il y a différents niveaux d’engagement possibles au sein d’un projet – information, consultation, implication, collaboration, autonomisation –, il faut viser plus haut pour obtenir une participation significative et mettre en place un processus décisionnel durable.

Le chemin parcouru est aussi important que la destination. Les processus participatifs doivent établir un rapport de confiance mutuelle entre les développeurs, les concepteurs et les parties prenantes, tout en laissant suffisamment de place à l’évolution du projet. Un processus bien structuré a de meilleures chances de favoriser l’acceptabilité sociale, et l’acceptabilité sociale favorise la réussite.

Pourquoi la participation citoyenne est-elle importante pour le développement et la conception des villes ?

Les lieux sont significatifs pour les citoyens, car ils sont porteurs de souvenirs, d’histoires personnelles et de sens ; ils acquièrent une valeur collective avec le temps.

Comme l’écrit Jane Jacobs dans The Death and Life of Great American Cities, la cohésion sociale est favorisée et renforcée grâce aux interactions sociales. Ces interactions sont liées au lieu dans des villes-écosystèmes constituées d’un tissu social, culturel et urbain.

Jacobs faisait partie d’un mouvement populaire qui prônait le passage d’une approche descendante à une approche ascendante : ce mouvement est à l’origine des pratiques de participation citoyenne en vigueur chez Lemay aujourd’hui.

Nos pratiques de design urbain et d’urbanisme visent à faire passer les gens en premier. En effet, en tant qu’urbanistes, architectes et concepteurs, nous devons avoir une compréhension fine, profonde et intuitive de la dynamique entre le public et les projets qui affectent la vie des gens. Et, pour acquérir une telle compréhension, quoi de mieux que d’interagir directement avec les communautés pour mieux les servir ?

Comment les citoyens peuvent-ils être intégrés au processus de conception ?

Il faut d’abord leur faire connaître leurs droits. Par exemple, la Charte montréalaise des droits et responsabilités stipule que tout citoyen a le droit d’initiative en matière de consultation publique. Cette charte précise également que tout citoyen peut demander la mise en place d’un processus de participation publique pour tout projet relevant de la responsabilité de la ville ou de l’arrondissement.

Les citoyens peuvent aussi réclamer des référendums sur des projets, rencontrer leurs élus ou participer à des comités consultatifs, des associations ou des activités de consultation publique. Nous devrions également sensibiliser les enfants, les adolescents et les jeunes adultes à l’importance de la démocratie et de la participation publique, et ainsi encourager ce type de culture pour les générations à venir.

Qu’en est-il des concepteurs ? Quelle est leur responsabilité quant à la participation des citoyens à leur travail ?

Les concepteurs peuvent impliquer les citoyens dans un processus de coconception, non seulement dans la prise de décision, mais aussi dans la génération d’idées créatives. La coconception est reconnue depuis longtemps comme un moyen qui permet de trouver des solutions plus innovantes et originales.

Chez Lemay, une question centrale se pose : comment pouvons-nous nous assurer que nous répondons aux besoins de tous, et en particulier à ceux des communautés sous-représentées ; comment éviter les préjugés inconscients ? Les appels croissants à l’inclusion nous invitent à tenir compte des besoins de chacun lorsque nous développons des projets, besoins qui sont influencés par des facteurs sociaux tels que la classe sociale, l’ethnicité, l’âge, le statut, l’immigration, la religion, l’orientation sexuelle, l’état de santé, etc.

En amenant les citoyens à participer à la création d’environnements bâtis plus inclusifs, nous serons plus à même de rééquilibrer les dynamiques de pouvoir.

Qu’en est-il de la transparence de Lemay et de la responsabilité de la firme envers les citoyens participants ?

Lemay a élaboré une charte de participation publique qui présente les engagements de la firme dans les processus de participation citoyenne. Nous y déclarons notre engagement à refléter fidèlement les opinions des participants, de manière transparente et impartiale, dans toutes les consultations et les rapports de reddition de comptes. Il s’agit d’une sorte de contrat social entre les parties.

Après tout, l’espace public est un facteur clé de la vie démocratique. Il permet à chacun de s’exprimer politiquement ou artistiquement, de protester ou de se rassembler, mais aussi de rencontrer des personnes différentes et de coexister avec elles. Il est le résultat d’une négociation complexe entre divers utilisateurs ayant chacun leurs propres besoins, cultures et habitudes.

Lire la Charte de participation publique de Lemay et connaître son objectif et ses engagements.