• 10 décembre 2020

Non seulement il n’y avait pas de solution simple pour pallier l’état périlleux du Grand Théâtre de Québec, mais il n’y en avait aucune qui permettrait de le préserver sans en modifier les proportions, introduire de nouveaux matériaux ou endommager sa fresque historique créée par Jordi Bonet.

« Transformer un emblème aussi représentatif de l’époque brutaliste canadienne était une grande responsabilité », a souligné le concepteur principal Eric Pelletier.

« Ce mandat a nécessité une compréhension approfondie du projet de Victor Prus, avant d’ajouter un geste nouveau et respectueux en dialogue avec l’œuvre initiale ».

Les murs intérieurs et extérieurs en béton préfabriqué, entrelacés avec la fresque, se désintégraient à cause de l’infiltration d’humidité. Le bâtiment lui-même était trop fragile pour permettre autre chose qu’une intervention minimale. Après avoir étudié une foule de solutions traditionnelles, l’équipe de Lemay et d’Atelier 21 a présenté une proposition de conception-construction qui répondait amplement aux besoins du projet tout en introduisant une dimension contemporaine.

Une collaboration étroite entre les architectes, les ingénieurs, les spécialistes de la construction et les fabricants a permis d’obtenir une enveloppe de verre sur mesure et une structure métallique discrète qui joue également un rôle structurel. La nouvelle enveloppe maintient la température et l’humidité nécessaires pour préserver le bâtiment et les instruments de musique qui se trouvent à l’intérieur.

L’architecte Gabriel Tessier est encore étonné de voir à quel point notre solution pour le théâtre est fidèle aux rendus de conception. C’est peut-être une réaction naturelle pour la plupart des projets réalisés, mais c’est encore plus significatif pour un projet qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs.

« Nous n’avions aucun modèle avec lequel nous pouvions travailler, aucun projet de référence », a affirmé Gabriel qui a travaillé avec l’équipe pour préserver l’icône architecturale à la suite du concours de design remporté il y a six ans.

« Tous ceux qui y ont travaillé ont dû faire preuve de créativité et d’ouverture d’esprit pour trouver de nouvelles solutions », a déclaré Eric Pelletier.

Les lignes de style brutaliste du bâtiment sont maintenant magnifiquement mises en valeur par la solution subtile et écologiquement viable. Le Grand Théâtre de Québec peut poursuivre son rôle de principale interface avec la ville « pendant encore au moins 50 ans ».

C’est vraiment exceptionnel pour les employés de Lemay d’avoir eu la chance de travailler sur un monument culturel aussi important et réputé pour son architecture avant-gardiste. La solution financièrement avantageuse a même permis d’apporter d’autres améliorations à l’éclairage, à la signalisation et à l’aménagement paysager du bâtiment.

Après cinq ans de recherche, de développement et de travail minutieux, alors que de nouvelles photos du projet viennent tout juste d’être diffusées, le résultat final dépasse les attentes.

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